Historique de la passerelle

Il était une fois le BAC…

Dès le moyen age, ce sont des raisons économiques et professionnelles qui poussent les paysans à franchir l’Oust.

Les jours de foires ou de marché, il est indispensable d’emprunter la petite embarcation avec les bêtes et les produits de la ferme pour se rendre sur la place malestroyenne, car il n’existe pas de gué pour relier les deux rives qui séparent les habitants de Saint-Marcel, Saint-Abraham, Caro, Missiriac ou Malestroit. Certains viennent faire moudre le grain au moulin Bellec, d’autres rejoignent leur parcelle de terre.

Puis les années ont passé…La ligne de train Ploërmel Questembert arrive, les vélocipèdes empruntent de plus en plus les routes du pays.

Au début du XXème siècle le BAC perd de son importance puis disparaît.

Lors de la réunion du 2 mai 1921 du conseil général, Monsieur de Montfort (conseiller général) émet le vœu qu’une passerelle soit installée au moulin de La Née sur le déversoir.

Après quelques difficultés, le financement est trouvé en août 1922 (Malestroit 600 Fr, Missiriac 300 Fr, Saint-Marcel 1500 Fr, Le moulin Bellec 150 Fr, le recteur Nays 150 Fr).

La construction de la passerelle est lancée et elle fut inaugurée le 28 septembre 1924 en présence de 700 personnes.

Cette même année la famille Bellec transforme son moulin et grâce à une turbine qui actionne les meules destinées à moudre les céréales, elle fait fonctionner une génératrice qui produit de l’électricité. C’est ainsi que la commune de Malestroit sera alimentée en électricité très tôt, même avant St-Marcel.

A droite de cette photo, prise à l’écluse de Malestroit, on voit distinctement les poteaux électriques qui servaient à acheminer l’énergie produite par le moulin de la Née pour alimenter la commune de Malestroit.

La passerelle de La Née servit pendant la seconde guerre mondiale aux résistants pour rejoindre les maquis.
Elle a joué un rôle important au moment du décrochage de la bataille de Saint Marcel lors de l’invasion des Allemands sur la commune.

L’euphorie des années suivant la libération et la généralisation des congés payés rajoutent un rôle touristique au rôle économique premier de cette passerelle.
Durant cette période, le village de la Née est devenu un lieu privilégié de promenades champêtres les dimanches et jours fériés.

En juin 2006, le conseil général pris la décision par mesure de sécurité de fermer la passerelle en installant des grilles pour en empêcher l’accès.

Les grilles de fermeture de la passerelle de la Née

Le site de La Née et la rivière l’Oust, au fil des années :

1756 : Un bac est utilisé pour amener les denrées utiles et nécessaires à Malestroit, Ploërmel et Josselin, aux seigneurs et aux habitants
1842 : Le canal de Nantes et Brest est ouvert à la navigation sur toute sa longueur ;
1872 : construction du Moulin de La Née ;
1921 : Demande de M. de Montfort, Conseiller Général, pour qu’une passerelle soit installée au Moulin de la Née, pour relier les communes séparées par l’Oust
1924 : 28 Septembre Inauguration de la passerelle ;
1928 : Le 19 mai création de la société FMO (force motrice de l’Oust, usine électrique) ;
1939 : Le 9 mars décret de l’autorisation administrative paru au journal officiel (FMO)
1939/45 : Le Moulin fournit de la farine aux résistants du maquis de Saint-Marcel ;
1983 : Cessation de l’activité du moulin de La Née ;
2006 : Fermeture de la passerelle de La Née par le département du Morbihan ;
2016 : Création de l’association « passerelle de La Née » qui a pour but la création ou la réhabilitation d’une passerelle sur l’Oust au lieu-dit La Née en Saint-Marcel.